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Comment adapter l’alimentation des truies gestantes pour optimiser la longévité de carrière ?

L’alimentation des truies en gestation doit optimiser le potentiel de production et assurer la longévité de carrière. La mise en groupe des truies lorsqu’elles atteignent l’âge adulte est une obligation dans certains pays dont ceux de l’Union Européenne depuis 2013. Ce changement de conduite d’élevage a modifié l’approche alimentaire. Dans ce contexte, quelle conduite alimentaire adopter pour atteindre les objectifs définis et garantir la rentabilité de l’élevage ?

Depuis 2013, la réglementation européenne impose la mise en groupe des truies de 28 jours, après la saillie à l’entrée en maternité. Concrètement, les truies sont logées en groupe et en liberté dès la fin des inséminations ou après l’échographie. Les systèmes d’élevage observés diffèrent selon la taille des unités, selon des systèmes de logement et d’alimentation utilisés (bat-flanc, réfectoire, dac statique, dac dynamique...)

Quels risques le logement en groupe fait-il peser sur la productivité des truies ?

Le suivi individuel des truies conduites en groupes implique une observation plus fine de leur comportement afin d’éviter certains dérapages.

  • Le risque de bagarres est accru par le contact physique entre animaux, par la mise en place d’une hiérarchie naturelle au sein de chaque groupe, par des systèmes d’alimentation inadéquats générant une compétition à l’auge. Ces situations engendrent des blessures, des avortements, des portées plus petites.
  • L’hétérogénéité de l’état du troupeau est un autre risque lié à l’installation de hiérarchie et à l’utilisation de systèmes de distribution d’aliments ne permettant pas une alimentation individuelle des truies. Il est en effet plus délicat de gérer le comportement dominant de certaines truies au moment des repas et d’apporter les quantités correspondantes aux besoins de chaque animal. Un état corporel trop maigre ou trop gras implique des problèmes de  reproduction : mise bas, retour en chaleur, etc.

La conséquence de ces dérapages est l’augmentation des réformes précoces préjudiciables à la rentabilité de l’élevage.

A chaque période de gestation, une conduite alimentaire spécifique

En gestation, il est important d’adapter les apports alimentaires de façon à  reconstituer les réserves corporelles et de constituer une portée de qualité. Pour y parvenir, il faudra soigneusement gérer les trois phases de la période :

  • 1er  mois : optimiser l’implantation utérine et reconstituer les réserves corporelles.
  • 2ème mois : couvrir les besoins d’entretien.
  • 3ème mois : maximiser la croissance de la portée.

L’enjeu de l’alimentation est donc de répondre à ces besoins, en terme de quantités et de qualité d’aliment, tout au long de la gestation, sans perdre de vue l’optimisation économique.

Les performances et la longévité productive des truies en groupe exigent donc une conduite alimentaire particulière. Leurs besoins nutritionnels varient selon :

  • le rang de portée ;
  • l’état corporel ;
  • la génétique ;
  • le niveau de production.

Chaque truie est différente ; son régime doit donc être individualisé afin d’adapter au mieux les apports nutritionnels en vue des objectifs prévus à la mise bas.

Comment tenir compte des besoins alimentaires propres aux truies gestantes ?

  • Conception des aliments, apports nutritionnels : il est important de veiller à répondre stade par stade aux besoins de gestation : optimisation de la fertilité, reconstitution des réserves corporelles, croissance de la portée. A cela s’ajoutent d’autres recommandations à suivre comme la  gestion du système locomoteur (grille de notation des onglons, stratégie de micronutrition spécifique…) et l’apport de fibres, tant au niveau qualitatif que quantitatif.
  • Modalité des apports : pour atteindre l’objectif d’état corporel à la mise bas, il convient de prendre en compte l’état des truies au sevrage, leur rang, leur prolificité... critères constitutifs du besoin individuel. C'est sur cette base qu’il sera possible d’adapter les rations allouées, en fonction des systèmes d’élevage en place. L’utilisation de logiciels de précision est un moyen efficace pour proposer des solutions adaptées et optimisées sur le plan technico-économique, enjeu de tout élevage.

Les cochettes représentent le futur de l’élevage et leur préparation est déterminante sur la longévité de carrière. Tout cela exige une alimentation optimale à la constitution de réserves corporelles et au développement du système locomoteur.

D'autres paramètres de conduite tels que, entre autres, la gestion de l’ambiance et l’état des sols doivent être également pris en compte. La liste des actions n’est pas ici exhaustive et se doit d’être raisonnée selon le fonctionnement propre à chaque élevage. Nos experts sont là pour vous aider à y parvenir ! N'hésitez pas à les consulter.

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