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Un bon démarrage est-il le seul facteur de réussite d’un élevage de dindes ? Logo Feedia

Le respect des normes de confort, d’alimentation et d’abreuvement sont des conditions clés pour mener à bien un élevage de dindes. La dinde étant particulièrement fragile en début de vie, un démarrage bien réussi est certes prometteur certes, mais ne garantit pas à lui  seul la sortie d’un bon lot. Comment maîtriser la conduite d’un élevage de dindes ? Comment obtenir un prix de revient optimal du kilo de viande ?

Bien avant l’arrivée des dindonneaux, un ensemble de précautions auront été prises pour accueillir au mieux ces jeunes animaux : lavage, désinfection du bâtiment, du circuit d’eau… Parmi ces mesures, le préchauffage du bâtiment pendant 48 heures en été, et 72h minimum en hiver sont des prérequis. Avec un bâtiment bétonné, on prend soin de chauffer et de sécher la dalle avant d’étaler la litière. La température de litière avant l’arrivée des animaux doit être comprise entre 31 et 33°C.

Dindes

La gestion de la qualité de l’eau et de l’air, pour un confort optimal des dindes

À l'arrivée des animaux, l’éleveur  a souvent tendance à maintenir une vigilance extrême sur le confort thermique de l’animal, au risque de négliger l’accès à l’eau  — aspect pourtant tout aussi primordial. Le dindonneau, beaucoup moins agile que le poussin, aura en effet beaucoup plus de mal à trouver l’eau et l’aliment. De fait, les démarrages en rond (chauffage localisé) seront toujours privilégiés : 1,2%  d’écart de mortalité à 10 jours a déjà été constaté entre un démarrage localisé et un démarrage en ambiance.Le démarrage en ambiance sans radiants peut être envisagé en prenant la précaution d’avoir une température d’ambiance supérieure à un démarrage avec radiant. Ainsi, il est préconisé d’avoir une température comprise entre 33 et 36°C.La qualité de l’eau de boisson, caractérisables par son ORP compris au-dessus de 600 mv, la mise à disposition et le maintien de sa température sont tout aussi essentiels. Ainsi, pour assurer sa qualité dans le temps, il ne faudra pas hésiter à vidanger les pipettes tous les jours en période de démarrage.  
Enfin, on prendra soin de surveiller l’évolution de la température ambiante du bâtiment (reflétée par le comportement des animaux),  le taux d’hygrométrie (de 50% à 60%), ainsi que le renouvellement de l’air (taux de CO2 compris entre 1500 et 2500 ppm).

Savoir éviter les risques d’un mauvais démarrage en dinde

Un démarrage réussi est un bon début mais pas nécessairement l’assurance d’un bon résultat compte tenu de la durée de vie de cet animal. Un démarrage manqué est par contre la garantie d’un lot difficile. Trop souvent, par souci d’économie, le temps de préchauffage du bâtiment va être négligé. Les animaux se retrouvent alors dans une zone d’inconfort thermique qui les affaiblit. Cet affaiblissement est la porte d’entrée à l’émergence de toutes sortes de pathologies (entérites, colibacilles, etc.), synonymes de mortalités et de retards de croissance : 100 g de retard de croissance à 28 jours en dindons se transforme en 800 g de retard sur les mêmes animaux à 126 jours (études TECHNA).  

Les 3 autres conditions d’un lot de dindes réussi

Comme nous l’avons dit, un bon démarrage n’est pas suffisant à lui seul pour réussir un lot. D’autres aspects doivent être pris en compte.

  • Les conditions de ventilation du bâtiment sont l’élément clé pour maintenir une bonne litière ; si tel n’est pas le cas, il faut repailler avant que l’inconfort ne s’installe pour l’animal  - n'oublions pas que la dinde dort ventre contre litière ! Une entérite sera coûteuse à soigner mais encore plus coûteuse en perte de croissance et indice de consommation. De plus, le lot deviendra hétérogène.
  • Le bon suivi des paramètres d’élevage,  suivi des températures du bâtiment, suivi de la courbe de prise de  poids des animaux, suivi quotidien de la consommation d’eau, surveillance du comportement des animaux, surveillance de la qualité des fientes sont autant d’éléments indispensables au pilotage et à la réussite de votre lot.
    Le matériel (abreuvoirs et assiettes) doit être adapté et pourvu en quantité suffisante afin que le cheptel soit bien approvisionné en eau et en aliments, quel que soit l’âge des animaux. Afin de stimuler la prise d’aliment et d’eau de disposer l’eau et l’aliment sur l’ensemble de la surface du bâtiment. Un dindonneau ne doit pas faire plus de 1.5m pour trouver de l’eau ou de l’aliment.

Au sein d’un parc d’élevage, des conditions de démarrage mal maîtrisées  auront des répercussions graves sur l’homogénéité des résultats et au final, sur leur niveau global. Un investissement nutritionnel pourra être biaisé par ce genre de phénomène. Des logiciels comme WeFeed permettent de mettre en relation les investissements nutritionnels au gain probable de performance engendré et ainsi, de contribuer à l’amélioration du prix du vif. Ils sont un moyen de mettre en évidence un biais permettant de retracer les causes de mauvaises transformations alimentaires.

Quelles que soient la taille et les conditions d’élevage, nos spécialistes pourront vous aider à en déterminer les points forts, les faiblesses et à dégager les voies d’amélioration possibles. N'hésitez pas à les contacter !

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